"Plus Frère Jean-Joseph avançait dans sa vie d'études
plus il découvrait, sur place, que la grâce de Marie-Magdeleine
n'était autre que le Don qui est donné
à celles et ceux qui ont cette folle capacité
d'aimer Dieu par dessus tout, quel qu'ait été leur passé.
Mais pourquoi une telle attirance ?
J'ose presque dire une telle amitié pour Marie-Magdeleine ?...
Il peut être regardé comme un blessé de la vie.
En contemplant Marie-Magdeleine, il relisait sa vie, à lui.
Oui, il avait souffert de classifications hâtives et injustes.
Et puis, il y avait chez lui d'autres souffrances :
à 20 ans, il avait conduit au cimetière sa bien-aimée,
Cécile de Saint-Germain
qu'il aimait follement et qui mourut prématurément, le laissant seul ou presque...
Blessé au cœur mais aussi au corps...
Il avait eu un méchant panaris au début de son noviciat qui fit retarder de 6 mois sa profession,
il fut ensuite condamné à vivre son temps de profes temporaire à l'infirmerie du couvent de St Maximin
où il reçu la grâce insigne et fondatrice de ses prédications:
embrasser le crâne de Ste Marie-Magdeleine*"
fr Denys Sibre o.p